Ils sont coiffeurs, avocats, médecins, copains de sport ou d'école, simples particuliers, maris ou femmes : vingt-cinq tranches de vie anglaises épinglées en de plus ou moins courts instantanés parlent d'un quotidien rarement heureux et bien souvent traversé par la mort, la maladie, les accidents, les échecs, le désamour. Si l'écriture de Graham Swift (J'aimerais tellement que tu sois là, NB juin 2013) est classique et fluide, si l'analyse psychologique est fine et sensible, ce kaléidoscope d'histoires banales et même triviales laisse cependant une impression plutôt mitigée, déconcertante. C'est un univers triste, nostalgique, pessimiste, avec parfois une touche de tendresse ou d'humour. Chaque histoire se termine sur une sensation, sûrement voulue et même subtile, mais frustrante, d'inachevé, la chute étant laissée à l'appréciation de chacun. Une peinture du monde britannique selon Swift avec ses particularités, son atmosphère… Mais qui touche aussi à l'universel. (V.A. et M.-N.P.) (source : les-notes.fr)